Le guide des anime de l'été 2019
to the abandoned Sacred Beasts

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Note de la communauté : 3.5



Qu'est-ce que c'est ?

Alors que la guerre civile entre le Nord et le Sud faisait rage depuis des années, la force militaire du Nord utilisa la magie pour créer une Unité de soldats surpuissants : ces guerriers, mi-hommes mi-bêtes, furent appelés « Divins ». Ils ramenèrent la paix et furent traités en héros par le peuple. Aujourd'hui, craints de tous, les Divins sont traqués car tôt ou tard ils perdent la raison et deviennent une menace. To the Abandoned Sacred Beasts est une adaptation de manga diffusée sur Crunchyroll le lundi à 11 h.

Comment était le premier épisode ?

Alain Broutta

Note :

Deux états voisins s'affrontent dans une guerre de ressources. Afin de faire chavirer le destin à son avantage, la faction du Nord crée une division spéciale de soldats génétiquement modifiés. Appelés “divins mimétiques”, ceux-ci peuvent se transformer en diverses créatures pour profiter de pouvoirs dévastateurs. Le sergent-major Hank Henriette, menant le bataillon, est autant respecté qu'aimé par son équipe : ces hommes et femmes ont été formés ensemble, unis par une vraie force de cohésion et d'amitié. Toutefois, leur pouvoir est aussi un vice qui les ronge de l'intérieur. Tour à tour, certains d'entre eux succombent à leur bestialité, et ne distinguent plus alliés et ennemis. Hank appelle à régler le sort des fauteurs de trouble au sein même du bataillon, en leur offrant un espoir de salut à la fin des conflits… combien pourront survivre jusque-là ?

Ce premier épisode de To the Abandoned Sacred Beasts agit comme un prologue à part entière, et ne pose les véritables enjeux de la série que dans ses toutes dernières minutes. De fait, ce pilote a la lourde tâche de nous présenter son univers, ses enjeux et ses protagonistes en très peu de temps, avant d'ouvrir la porte à un tout autre chapitre. Basé sur le manga du duo d'auteurs MAYBE (Dusk Maiden of Amnesia), le récit offre un mélange des genres étonnant, rappelant l'ambiance de certains RPG japonais : la fresque militaire d'un côté, avec une esthétique empruntée à la guerre de sécession, de l'autre des combats de gros monstres inspirés du folklore occidental. La première séquence où ces deux aspects se rejoignent peut nous perturber, notamment par un traitement visuel assez gore. Pourtant, ces deux facettes sont réunies par le thème des traumatismes psychologiques de la guerre : après tout, la bête n'est-elle pas tapie en tout soldat ? A l'issue des batailles, que deviendront ces guerriers, à peine considérés comme humains, leurs peaux comme leurs esprits couverts de stigmates indélébiles ?

Plusieurs personnages sont passés en revue très furtivement au sein du bataillon, marquant davantage le profond contraste entre la violence des champs de bataille et la bonne humeur communicative de la troupe au repos, revenue sous forme humaine. La focale s'arrête sur un trio de protagonistes, amis d'enfance : Hank, le meneur charismatique et apprécié ; Cain, son fidèle bras droit ; et Elaine, scientifique à l'origine du processus de mutation, qui surveille ses protégées, et promise au mariage avec Hank. On pourra regretter le caractère très stéréotypé des personnages, dans le design comme dans le caractère, laissant rapidement deviner la suite logique des évènements. Aussi, après ce chapitre introductif original, la série devrait s'orienter vers une mécanique plus convenue, mais pas inintéressante, au vu des thématiques installées.

Sur la forme, l'épisode oscille entre des plans statiques grossiers et des séquences d'action bien plus convaincantes, notamment la toute dernière scène qui offre de belles promesses pour la suite !


Bruno De La Cruz

Note:

Voilà un projet attendu au tournant (du moins, par votre serviteur qui, vous le savez, parlera peu des faits mais jugera l'aspect technique), car MAPPA est sortie d'une année 2018 plutôt calme (Banana Fish, Zombie Land Saga) et d'une mi-2019 très généreuse et assez éprouvante avec (le remarquable) Dororo et (l'excellent) Sarazanmai.

Soyons franc, ce premier épisode est décevant. Pris indépendamment de son rattachement à son studio MAPPA, il demeure une production type fantasy des plus correcte. Mais, avec un tel nom sur dos, on est logiquement en droit d'attendre davantage pour une adaptation.
Alors, qu'est ce qui cloche ?

Premièrement, on peine à pardonner la distance séparant le graphisme du manga signé du duo réuni sous le nom de Maybe, et l'anime, à la photographie trop claire. Un détail mais joue sur l'ambiance, assez déchirée/crade dans le manga. Ensuite, je trouve la réalisation de Jun Shishido un peu pâlotte, sans inspiration. Cet ancien talent de Madhouse est désormais une valeur sûre de MAPPA puisqu'il a officié sur Yuri!!! On Ice, Banana Fish ou Kids on the Slope. Disons qu'ici il semble laisser le champ à ses animateurs plutôt que de préparer un story-board plus affûté. Le résultat, c'est un épisode riche mais peu immersif, surtout au regard de son twist en fin de parcours qui ne nous fait ni chaud ni froid. Rappelons que c'est la première

Pour autant, MAPPA n'a absolument pas pris cette adaptation à la légère, et on sent qu'il y a du travail derrière. Disons seulement que certains choix paraissent peu judicieux quand on connait le manga, et cela concerne la scène d'intro, bien plus immersive dans la version papier puisqu'elle narre la rencontre entre deux protagonistes principaux au travers d'un flash-back.

En matière d'animation, c'est une certitude, to the abandoned Sacred Beasts sera bien plus fringuant que Fairy gone, le projet de P.A Works auquel il a souvent été comparé. Ce premier épisode envoi de vraies belles séquences, à commencer par sa conclusion, tout simplement top. Il faut dire qu'il y a de beaux invités sur le projet – en plus de quelques noms habitués de MAPPA tel le directeur d'animation Daisuke Niimuna –, comme l'animatrice Sakiko Uda (à qui l'on doit plusieurs moments clés de la saison 3 de My Hero Academia, comme ce combat de Izuku face à Muscular), le vétéran mecha Satoshi Shigeta, ou encore, plus surprenant, Yuuji Hakamada (un correcteur renommé de la saga Buu de Dragon Ball Z). Tout cela donne du panache et des envolées techniques très appréciables .

En somme, il faudra suivre to the abandoned Sacred Beasts, car il y a du travail et la promesse de compil' sakuga. Pour le fond, il existe une trame, et j'espère que sa dramaturgie sera exploitée sans le cordon ombilicale qui la rattache aux compositions de Yoshihiro Ike.


Damien Hilaire

Note :

MAPPA continue de se tailler la part du lion année après année. Après nous avoir régalé avec la réécriture de Dororo et Sarazanmai, les voilà de retour avec l'adaptation du manga de Maybe, To the Abandoned Sacred Beasts, disponible chez nous chez Pika. Un titre plutôt noir qui reprends un setting proche des États-Unis post-sécession avec une ambiance noire et déprimante.
Réalisée par Jun Shishido à qui on doit Saiunkoku Monogatari et les dernières saisons d'Hajime no Ippo, la série est scénarisée par Shigeru Murakoshi, qui s'est fait remarqué pour son travail sur Zombieland Saga récemment mais qui bossait avec Mappa depuis un moment puisqu'il était au script de plusieurs épisodes de Dororo, de Kakegurui et même de Garo, ce dernier étant un titre assez dark fantasy avec des monstres et des créatures mangeuses d'homme, le choix de le mettre sur to the Abandoned Sacred Beasts était judicieux.

Mais au fait ? Ça parle de quoi to the Abandoned Sacred Beasts ? Nous suivons Hank Henriette, soldat et commandant d'une division spéciale de l'armée du Nord unioniste. Une guerre civile Nord Sud déchire le pays de Patria. Pour étouffer la guerre le plus vite possible, le nord choisit d'envoyer sur le champ de bataille un groupe d'hommes et de femmes mutant, les Divins Mimétique, ayant obtenu des traits de créature mythologique leurs conférant des pouvoirs proches du surnaturel sur le champ de bataille. Mais à quel prix ?
Ces troupes soudées dans la douleur est surtout victime des atrocités de son pays. Pour leur patrie, pour leurs pays ils ont été jusqu'à perdre leur humanité, être torturés, servir de cobayes pour des expériences inhumaines afin de les rendre plus forts et de vaincre. Le résultat est éclatant, mais le prix à payer terrible. Chacun des membres de la division est condamné à être de moins en moins humain, physiquement d'abord, en gagnant des attributs animaliers, puis psychiquement, en glissant peu à peu dans l'insanité, perdant la raison, oubliant leur humanité, devenant cruel, violent et dangereux pour ceux qui étaient jadis leurs semblables.
À la fois vénéré et haï, craint et rejeté, la fin de la guerre marque la chute de leur règne. Ils sont condamnés à péricliter jusqu'à tous disparaître les uns après les autres, emportés par la folie. Tous sauf Hank, qui par un hasard malheureux de circonstance se retrouve à exécuter ses anciens camarades les un après les autres, comme ils se l'étaient juré par le passé, lors d'un serment solennel.

Difficile de retranscrire le trait de Maybe en anime, le résultat est mitigé, visuellement grossier, on perd la finesse et l'élégance, à animer ça aurait clairement été une catastrophe mais c'est dommage qu'ils n'aient pas trouvé d'équilibre comme sur Dr. Stone.
Pour le scénar', ok, ça rigole pas. Bon sang que c'est glauque et déprimant ! L'histoire du héros maudit avide de vengeance on nous l'a déjà faite plein de fois mais il faut l'admettre, ça reste très efficace surtout que l'épisode complet se concentre la-dessus, on nous introduit des personnages, on s'attache à eux, on les voit dans l'adversité et on ressent leur peine. Hank est un personnage intéressant mais la surprise c'est qu'il n'est pas le vrai héros de la série ! Par ailleurs, tout ce passif n'est normalement pas révélé immédiatement au spectateur, MAPPA joue la carte de la facilité comme WIT sur Vinland Saga. On reste curieux mais on aurait aimé que ça soit visuellement plus attrayant parce que là, ça donne plutôt envie d'aller lire le manga que de regarder son adaptation.


EmmaNouba

Note :

En voilà un premier épisode mastoc ! On plonge direct dans la guerre, version Sécession avec un affrontement entre le Nord et le Sud. Et paf, arrive une bande de bien curieux combattants, qui se transforment en monstres, plus ou moins, mais plutôt plus, violents et efficaces. Et comme toute bonne chose à une fin, la guerre prend fin et les super-soldats monstrueux, les Divins, vont bientôt être traqués. Il faut dire que ces charmants mutants ont le bon goût de devenir complètement barges et de dégommer tout ceux qui se trouvent à portée de griffes, dents et autres objets mortels.

Pour l'instant, on est dans une introduction très dense, avec présentation du passif, les forces en présence et les options de stratégie. Graphiquement le studio Mappa fait dans l'honorable mais il n'y a pas non plus de quoi se pâmer. On est dans du classique, même si les démons ont du cachet, rien de graphiquement scotchant dans cette adaptation de l'œuvre de Maybe. Le réalisateur Shishido Jun semble surtout vouloir installer tous les éléments scénaristiques rapidement. Pas de doute, il y arrive avec efficacité, sans toutefois vraiment nous permettre de nous attacher aux héros. On ne vous fera pas l'affront du spoiler, mais il est vrai que cela se pimente vers la fin et que l'on a même droit à un bien curieux hôpital avec des forces spéciales dotées de fortes poitrines et d'uniformes extrêmement économe en tissus. Et surtout, on devine qu'on n'a pas fini de côtoyer le méchant, très méchant au doux nom de Caïn Madhouse.
Tout est alors prêt pour que l'on rentre dans le vif du récit… et il serait temps car là, à part qu'on s'est pris un historique bien en règle, on est comme le héros, Hank, après deux mois de coma : un peu à la ramasse !

Cet épisode reste agréable à regarder, même si l'utilisation de musique à forte puissance, en mode métal rock, gâche pas mal des scènes. On se plaît à espérer plus d'intensité dans les dialogues et moins d'envolées de guitares électriques. Enfin pour l'instant, to the Abandoned Sacred Beasts se laisse regarder, sans grande passion… Même l'amitié entre Caïn, Hank et la scientifique du groupe, Elaine, ne réussit pas à convaincre et les ficelles sont grosses. Bref, pas de quoi enflammer les passions. Et puis, petite pointe de féminisme latent oblige, je reste coite face à la proposition graphique de la préposée des services secrets, tous seins dehors !


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